Le métier d’AESH : Un pilier invisible de l’école inclusive
Les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) jouent un rôle essentiel dans le système éducatif français. Ils permettent à des milliers d’enfants en situation de handicap d’accéder à une scolarité en milieu ordinaire. Pourtant, malgré leur importance, ces professionnels restent souvent dans l’ombre, confrontés à des conditions de travail précaires et à un manque de reconnaissance institutionnelle.

Une profession en expansion, mais toujours précaire
Depuis 2013, le nombre d’AESH a plus que doublé, passant de 41 432 équivalents temps plein (ETP) à 86 502 en 2024 . En 2024, on compte plus de 132 000 AESH en poste . Malgré cette croissance, la précarité demeure une réalité pour la majorité d’entre eux.
La rémunération des AESH reste faible. Un AESH débutant perçoit environ 1 826 € brut par mois pour un temps plein, soit environ 1 467 € net. Cependant, la majorité des AESH travaillent à temps partiel, souvent autour de 62 %, ce qui réduit leur salaire net mensuel à environ 910 € .
Des mesures de revalorisation ont été mises en place en 2024, avec une augmentation moyenne de 11 % à 14 % des salaires . Néanmoins, ces hausses restent insuffisantes pour compenser la précarité des contrats et les conditions de travail difficiles.
Le défi de la formation des AESH
Si une formation d’adaptation à l’emploi est théoriquement prévue, dans les faits, elle reste trop souvent sommaire, courte et inégalement dispensée selon les académies. Résultat : beaucoup d’AESH entrent en fonction sans préparation adéquate aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap, qu’il s’agisse de troubles moteurs, cognitifs, psychiques ou sensoriels.
Selon les syndicats, moins de la moitié des AESH bénéficient effectivement d’un parcours de formation structuré au cours de leur contrat. Cette carence est d’autant plus problématique que les accompagnants doivent souvent improviser face à des situations pédagogiques complexes, sans outils ni supervision spécialisée. Ce manque de soutien pédagogique fragilise non seulement les AESH dans leur pratique, mais nuit également à la qualité de l’inclusion scolaire.
Face à cette réalité, les professionnels réclament la création d’un véritable parcours de formation qualifiante, adossé à un référentiel de compétences clair, ainsi qu’un accompagnement régulier par des professionnels de l’éducation. Pour que l’école inclusive soit une réalité et non un slogan, la formation des AESH doit devenir une priorité nationale.
Un impact direct sur l’inclusion scolaire
En 2024, plus de 490 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés en milieu ordinaire. Cependant, la moitié d’entre eux ne bénéficient pas de l’accompagnement auquel ils ont droit . Cette situation est en partie due au manque d’AESH disponibles et aux conditions de travail peu attractives qui freinent le recrutement.
La loi du 27 mai 2024 a transféré la responsabilité de la rémunération des AESH pendant la pause méridienne à l’État, visant à uniformiser leur statut et à améliorer leurs conditions de travail . Cependant, la mise en œuvre de cette mesure rencontre des difficultés, notamment en termes de coordination entre les différentes parties prenantes.
Les propositions de PGM LEARNING
Chez PGM LEARNING, nous sommes convaincus que l’accompagnement des élèves en situation de handicap est une mission noble qui mérite pleine reconnaissance et valorisation.
Nous proposons :
- Des formations adaptées : Des programmes de formation continue pour renforcer les compétences des AESH et les accompagner dans leur évolution professionnelle.
- Un accompagnement personnalisé : Des bilans de compétences et des conseils pour aider les AESH à construire un projet professionnel durable.
- Un plaidoyer pour la reconnaissance : Nous œuvrons pour une meilleure reconnaissance du rôle des AESH au sein de l’Éducation nationale et de la société.
Les AESH sont des acteurs essentiels de l’inclusion scolaire. Il est impératif de reconnaître leur rôle, d’améliorer leurs conditions de travail et de leur offrir des perspectives d’évolution professionnelle. C’est à cette condition que l’école inclusive pourra pleinement remplir sa mission d’accueil et d’accompagnement de tous les élèves, sans distinction.